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PRESSE - Page 18

  • Un tribunal administratif pour le 93

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  • + 23 agents techniques à Noisy le sec, 4 agents et demi à Drancy

    Lancée en janvier, au milieu de l'année scolaire, au Bourget et à Drancy, la cantine gratuite s'étend dès cette rentrée à la ville de Noisy-le-Sec. Applaudie ou sifflée, la nouvelle mesure n'a pas manqué d'alimenter les débats ces derniers mois. Au Bourget - où les écoliers font leur rentrée ce matin, semaine de quatre jours oblige - et à Drancy, l'heure est déjà au premier bilan.

    A Noisy-le-Sec où la ville s'est fixé l'objectif d'offrir le déjeuner à 100 % des enfants des écoles élémentaires, d'importants travaux d'aménagement ont été réalisés tout l'été et plusieurs dizaines d'agents ont été recrutés pour assurer le service.

    Pas encore la ruée à Noisy-le-Sec. A l'école Pierre-Brossolette hier après-midi, les ouvriers s'activaient pour terminer l'installation d'un préfabriqué dans la cour de récréation. Il accueillera le centre de loisirs, libérant ainsi de l'espace pour agrandir le réfectoire de l'école. Installation de bâtiments provisoires dans trois écoles, rachat d'électroménager, de tables, de chaises, travaux d'agrandissement des locaux, pas moins de 600 000 € ont été investis par la commune. « Nous en avons profité pour mettre des cantines aux normes. Sur cette somme, seuls 200 000 € sont directement imputables à la mise en place des cantines gratuites », calcule Nicole Rivoire, la maire (MoDem). Côté fonctionnement, le déjeuner offert représente un manque à gagner de 300 000 € pour la municipalité.

    Dans certaines écoles, la ville s'attend déjà à trois services au lieu de deux. Une coordinatrice, neuf responsables d'office et treize agents supplémentaires ont été recrutés tandis que plusieurs dizaines d'employés communaux deviendront animateurs entre midi et deux. Seule ombre au tableau, 1 680 des 2 776 écoliers en élémentaire - soit 60 % - se sont pour l'heure inscrits à la cantine, c'est moins que l'an passé où 70 % des petits Noiséens mangeaient à l'école. On est encore loin des 100 % de fréquentation espérés par la mairie. « Nous avons rallongé les délais d'inscription. Comme souvent, beaucoup de familles s'inscriront au dernier moment », pronostique Nicole Rivoire.

    « Pas d'inquiétudes » au Bourget. C'est aujourd'hui la rentrée au Bourget et le maire, Vincent Capo-Canellas (Nouveau Centre), s'interroge plus pour les deux ouvertures de classe qu'il a demandées, à l'école élémentaire Jean-Jaurès et à l'école maternelle Jean-Mermoz, que pour les effectifs des cantines. Quelque 1 300 repas par jour devraient être servis. « Il y a une légère hausse des inscriptions, due à un afflux de population, mais rien d'énorme. Avant la gratuité, nous avions déjà 85 % de fréquentation. Et nous avions redimensionné les réfectoires et les cuisines il y a quatre ans », précise le maire. « Début juillet, j'ai fait le bilan avec les parents d'élèves et ils n'avaient aucune remarque. C'est déjà entré dans les moeurs... Cela dit, ils ne doivent pas oublier d'inscrire leurs enfants s'ils veulent bénéficier de la gratuité. »

    A Drancy, les échecs pour occuper les enfants. Les cantines de la ville n'ont fait l'objet d'aucun chantier spécifique pendant l'été. Difficile de prévoir les effectifs exacts des demi-pensionnaires dans une semaine, mais au regard des inscriptions, « rien ne permet de penser qu'on aura une explosion, comme on a pu en avoir au début de l'année », explique le député-maire, Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre). En janvier, il avait dû faire face à un afflux de demi-pensionnaires, de 2 400 à 3 500 enfants.

    Passées plusieurs semaines de tâtonnements, tout le monde s'est adapté. La ville, en embauchant 24 surveillants de cantine et trois agents d'entretien et en attribuant 50 de prime aux employés des cantines, « pour le surplus de travail ». Les enseignants, comme à l'école primaire Jean-Macé, où l'on débute les cours un quart d'heure plus tôt le matin pour que trois services puissent avoir lieu le midi. Le délai d'attente des enfants étant allongé, le maire a demandé aux joueurs du club local d'échecs, le Cavalier bleu, de venir animer des séances d'initiation entre midi et deux. L'initiative connaît un beau succès et va être reconduite à la rentrée.

    La CGT de Drancy, elle, est toujours mitigée. Elle parle depuis le début de recrutements et d'achats de matériel « insuffisants », de temps de repas trop courts, d'une partie du personnel mal formée... « Nous allons rester vigilants à la rentrée sur les questions d'hygiène et de conditions de travail, assure Henri Tamar. Les agents ont certes eu une prime, mais ils ont en moyenne 40 % de travail en plus. »

    parisien aout 2007

  • À Drancy, une famille expulsée à coup de bélier

    Le réseau de défense des mal-logés dénonce l’acharnement de la mairie contre la famille Oz, violemment expulsée, hier matin, de son appartement.

    Vers 2 heures du matin, hier, Hadiye Oz s’est réveillée et ne s’est plus rendormie. Brûlée par une peur indomptable. La même qui intoxique chacune de ses nuits depuis le 3 juillet que la décision d’expulsion est tombée. La même qui lui a rongé le ventre et creusé le visage à mesure que l’échéance approchait.

    Vers 7 heures, Hadiye a confié ses enfants à des amis. Vers 8 heures, la police a frappé. Une trentaine d’agents. Hadiye a refusé d’ouvrir. À l’aide d’un bélier, les forces de l’ordre ont défoncé la porte et l’ont traînée, hurlante, jusque sur le palier, hors de cet appartement où elle vivait avec sa famille depuis plus de quatre ans. Une intervention qui aurait pu être l’épilogue - violent, selon les témoignages - d’une bagarre qui oppose la mairie de Drancy, en Seine-Saint-Denis, à la famille Oz. Mais peu avant midi, le préfet faisait une proposition de relogement à Bobigny. Pour les soutiens de la famille, nombreux, hier, à tenter de s’opposer à son expulsion, la nouvelle sonne comme un désaveu de la décision de Jean-Christophe Lagarde, député et maire de la ville (Nouveau Centre), injoignable hier après-midi.

    Petit retour en arrière. En 2003, le pavillon où vit la famille Oz essuie un incendie, victime collatérale du sinistre qui a ravagé la menuiserie voisine. Hadiye et Idris, son mari, font une demande de relogement d’urgence. La mairie leur propose un quatre-pièces dans la cité Marcel-Cachin. Un bail de trois mois est signé, puis un second. Après quoi la mairie somme le couple et ses trois enfants de partir.

    Faute d’autre solution, le couple engage des démarches pour être maintenu dans les lieux. Épaulé par le collectif des mal-logés, la CNL et les communistes de la ville, il se lance dans une bataille au long cours.

    QUATRE ANS DE BATAILLE ACHARNÉE

    « Nous nous sommes installés, nous avons refait les papiers peints, les travaux, tout », explique Hadiye, debout devant son appartement, dont l’entrée lui est désormais interdite. Elle continuera de payer les loyers jusqu’au bout, et l’OPHLM de les lui encaisser, tout en l’invitant à partir. Le rapport de forces durera ainsi quatre ans.

    Mais, en juin, la mairie redouble de véhémence. Jusqu’à ce 3 juillet, donc, où le couperet tombe. L’intervention municipale ne s’arrête pas au commandement de partir. Alors qu’une pétition circule pour soutenir les Oz, Jean-Christophe Lagarde se fend d’une lettre à l’attention de (presque) tous les signataires du texte. Datée du 23 juillet, cette missive leur est adressée personnellement et à leur domicile. Le député et maire y affirme que la famille Oz a menti, que son pavillon n’a pas été détruit, pas plus que son mobilier. Rappelant qu’elle faisait l’objet d’une procédure d’expulsion pour loyer impayé avant même l’incendie de son pavillon, il conclut que « les communistes de Drancy soutiennent des gens qui pénètrent dans des appartements à partir de fausses déclarations ». Calomnie, assurent les concernés. « Les constats d’assurances témoignent des dégâts », explique Nathalie Vasseur, première secrétaire du Parti communiste de la ville. « Et si la famille Oz refusait de s’acquitter du loyer de son ancien logement, c’est parce que le propriétaire refusait de rembourser des travaux légalement à sa charge. »

    Dix voitures pour une seule famille

    Les pratiques du maire flirtent avec les limites de la démocratie, estime-t-elle. La lettre, bien sûr, mais aussi la brutalité de l’intervention policière - dix voitures, pour une seule famille -, qui a surpris militants, élus de l’opposition (PCF et LO) et voisins. Certains affirment avoir été traînés par terre. L’un deux a été menotté, puis embarqué, sans poursuite, toutefois.

    « Le fait que le préfet ait proposé un relogement prouve bien que le dossier des Oz tient la route », estime par ailleurs Nathalie Vasseur. Ni voyous, ni voleurs, assure de la même façon le collectif des mal-logés : les Oz sont la cible d’un acharnement de la part de la mairie. Qui les a, quoi qu’il en soit, bannis de la ville où ils habitaient depuis plus de treize ans.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Humanité 23 aout 2007

  • Expulsion Drancy

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    L'article sur l'expulsion de Drancy

  • Drancy sur Bellaciao

    EXPULSION LOCATIVES : A DRANCY NUEE DE POLICIERS…

     

    Les expulsions locatives se multiplient : profitant des congés d’été, le Député Maire LAGARDE, procède, avec l’aide du Préfet et des forces de l’ordre, à l’expulsion de dizaines de familles.

     

    Ce mercredi 22 août 2007, des dizaines de policiers, venus de plusieurs commissariats voisins (Drancy, Bobigny, Pantin…) ont fait irruption dans un immeuble de la cité Marcel Cachin pour expulser une famille manu militari.

     

    Alors que les talkies walkies policiers annoncent un début de cambriolage à Pantin, la priorité est à Drancy !

     

    La famille concernée payait un loyer et avait été relogée d’urgence il y a 4 ans suite à l’incendie de son précédent logement. Elle a reçu un large soutien de son voisinage. Rassemblés les voisins et militants ont été violemment pris à partie par les forces de l’ordre et ceux - ci ont arrêté un des militants.

    C’est finalement à coup de bélier que la police a défoncé la porte de l’appartement ou la famille n’avait aucune dette de loyer.

     

    La violence, la brutalité employées ont particulièrement choqués tous les habitant présents.

     

    Devant cette solidarité, l’indignation des élus présents, le préfet a proposé un appartement à Saint Denis, le militant a été libéré et est à l’hôpital pour examen.

    La presse était présente et des militants ont filmé l’intervention.

    A 18h30, le soir même, à la Place de la Mairie de Drancy, 70 personnes, militants politiques et associatifs, syndicalistes, élus PCF, LO se réunissaient pour créer un comité de vigilance DRANCY contre de tels actes dignent d’un autre temps.