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  • CHEMINOTS CGT DRANCY

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    PRISE DE PAROLE du 10 AOUT 2018
    Loin d’être gravée dans le marbre, l’histoire est souvent réécrite voire modifiée, parfois par la découverte de nouveaux éléments qui viennent agrémenter certains faits, d’autres fois purement et simplement enfin de servir les intérêts d’une classe, d’un état ou d’une direction pour qui certains actes glorieux ou pas, certaines phrases, discours ou héritage du passé sont un poids qui met un frein à leurs ambitions.
    C’est pourquoi il est important de se servir des journées comme celles-ci afin de faire un point sur les faits, les comprendre et surtout faire en sorte que le passé, serve à bâtir un avenir meilleur pour tout le monde et non pour une minorité.
    En 1933, l’élection d’Hitler en tant que Chancelier du Reich, annonce des heures sombres pour le monde.
    Bien avant le début de la seconde Guerre Mondiale, les grandes entreprises clament haut et fort « mieux vaut Hitler que le Front Populaire »
    C’est dans cet esprit que le gouvernement Daladier, thermomètre d’un pays rongé par la crise économique, la xénophobie et le repli sur soi, qui remplace le gouvernement du Front Populaire en 1938 réserve un accueil des plus révélateur aux réfugiés républicains Espagnols, les hommes et les femmes ayant combattus le Fascisme de Franco. Civils ou militaire sont alors internés dans des camps à la frontière des Pyrénées. Pire certains ne sont nourris que s’ils acceptent de repasser la frontière là où la mort les attend.
    Au nom de l’effort de guerre les cheminots subiront des baisses sociales :
    En 1939 une série de décrets :
    -abolissent la semaine des 40H et la porte à 45H avec le même salaire
    -licencient 40000 Cheminots
    -instituent « le comité de la hache » qui ferme totalement 10000 KM de ligne et partiellement 5000 autres.
    -réduisent le nombre de jours de congés de 21 à 12.
    S’en suit une forte mobilisation, mais dès les premières grèves, les gares seront occupées par l’armée et certains conducteurs se verront « accompagné » à leur travail par une escouade de soldats.
    En 1940 le travail reprendra avec des journées de 12h et non plus 10, 5000 cheminots seront sanctionnés, 4 révoqués et 2 secrétaires fédéraux de la CGT sont exclus du conseil d’administration. L’un deux est Pierre Sémard, plus tard il sera emprisonné par le gouvernement de Vichy et en 1942, il sera livré à l’occupant nazis pour être assassiné le 7 mars.
    Peu avant son exécution il adressera ce message aux cheminots :
    « Je meurs certain de la victoire sur les fascistes et de la libération de la France. Dites à mes camarades cheminots que je les adjure de ne rien faire qui puisse aider les nazis. Ils me comprendront et m'écouteront, ils agiront, j'en suis sûr ».
    Peu après la bataille du rail commencera, et les cheminots payeront de leurs vies leurs actes de résistance.
    C’est dans ce contexte que les résistants, cheminots ou non, se serviront des 7 mars, 1ermai, 14 juillet et 11 novembre des années 1943 et 1944 comme des dates clefs et arriverons à créer de fortes mobilisations.
    Ce sont ces 4 ans de luttes qui amèneront aumatin du 10 août 1944, La fédération clandestine des cheminots CGT à appeler à la grève, le dépôt de La Plaine débraye dès sa prise de service du matin. Le mouvement est ensuite suivi par les dépôts du Bourget (situé à Drancy) et Bobigny, où sont comptabilisés respectivement 500 et 650 grévistespuis, il se répand en Ile de France.
    Mais comme toute les grèves, elle ne fait pas l’unanimité : partout elle est endiguée à coup de pressions des chefs d’ateliers et pour les plus coriaces, par des arrestations ou par les armes.
    Entre le 10 et le 14 août, les syndicalistes résistants vont de dépôts en dépôts mobiliser les ouvriers pour leur faire comprendre que les alliés en marche sur la capitale ne doivent pas rentrer dans un Paris occupé mais dans un Paris libéré !
    Le 15 août, la grève se généralise à toute l’Ile-de-France et les ouvriers du métro de Paris, la Gendarmerie, ainsi que la Police suivent l’exemple des cheminots.
    Le 16 août, le trafic est pratiquement nul et la GESTAPO décide de quitter Paris ; ce qui n’empêchera pas un convoi de 51 déportés de partir de Drancy le lendemain et un autre de résistants politiques de partir de Compiègne.
    Le 20 août, la CGT unifiée et la CFTC lancent un ordre de grève générale sur l’ensemble du territoire. Les cheminots seront appelés aux armes le 21.
    Paris se transforme alors en un vaste champ de bataille pendant 4 jours.
    Les forces alliées menées par le Général Leclerc pénètrent dans une capitale en guerre et non dans un Paris soumis.
    Le 25 août, c’est à la gare Montparnasse que le Général Allemand Von Choltitz signera l’acte de capitulation de la garnison allemande de Paris
    En pleine seconde guerre mondiale, le 15 mars 1944, le Conseil National de la Résistance, constitué de huit mouvements de résistance intérieure, 2 confédération syndicale la CGT et la CFTC et de 6 partis politiques reconnaissant la France Libre, décident d’avoir une vision de l’avenir, une vision d’où la France sortira victorieuse du conflit et appliquera des mesures visant à rétablir dès la libération du territoire, un ordre social plus juste.
    Ce programme du CNR, aussi appelé « les jours heureux » comporte deux parties :
    · La première concerne les mesures urgentes à prendre.
    ·
    · La seconde ne tient que sur deux pages, consacrées à l’avenir de la France et sont titrées : « mesures à appliquer dès la libération du territoire ». Qui contient notamment :
    · des mesures politiques, comme le rétablissement de la démocratie, du suffrage universel et de la liberté de la presse ;
    · des mesures économiques, caractérisées par, je cite : « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie », ce qu’on appellera généralement les nationalisations et qui est exprimé dans le texte comme « le retour à la nation des grands moyens de production, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques » ;
    · Des mesures sociales, dont un réajustement important des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et des délégués d’atelier et « un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».
    Dans la France d’après-guerre le patronat collaborateur, n’as d’autre choix que d’accepter en grande partie ce programme. C’est de lui que nous vient entre autres, notre modèle social « à la Française » avec un service public fort, une sécurité sociale ou « chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ces besoins », la garantie de finir sa vie dignement grâce à la retraire et le droit syndical.
    Mais le patronat ne désarme jamais et petit à petit il grignote l’ensemble des acquis du programme du CNR, notre pays connait depuis bientôt 30 ans une volonté forte de nos dirigeants de privatiser l’ensemble de la société, La SNCF n’en est pas exempté.
    C’est ainsi notre héritage, que nous commémorons aujourd’hui par le biais de la Grève Insurrectionnelle des cheminots, qui est dilapidé au plus offrant.
    Le rapport sur les inégalité mondiale 2018 est sans équivoque, les pays les moins bien doté en service public sont les plus inégalitaire.
    Ainsi il nous appartient à tous de réfléchir et d’agir. Le devoir de mémoire de ne se borne pas à quelques dates dans l’année assortit d’un dépôt de fleurs éphémères...
    Il est normal de se poser des questions sur notre société, mais certainement pas de rester les bras croisés.
    Tous les jours, de nouvelles preuves d’une histoire différente mais qui sent le réchauffé devrait nous conduire à penser à nos camarades cheminots qui se sont sacrifiés pour des jours meilleurs.
    L’on condamne « les gens pour délit de solidarité » alors que l’on tolère des milices fascistes qui chasse le migrant a la frontière italienne.
    La presse encense une présidente d’un pays étranger pour son comportement pendant le mondial de foot, mais oublie de préciser qu’elle est porteuse des idées fascistes qui ont causé la mort de millions de personnes.
    Chaque jour de nouveaux actes de vandalisme sont perpétrés contre des symboles de la lutte comme l’homophobie ou la xénophobie.
    On sacrifie notre modèle social, ferme nos hôpitaux, nos maternités, nos bureaux de poste et nos gares et pendant ce temps là on laisse en toute impunité des groupes comme Lafarge, financer Daesh
    Notre démocratie est bafouée et remise en question, notre constitution remaniée en plein scandale d’état….
    La liste n’est pas exhaustive.
    Cependant pour les militants CGT, fiers de leurs valeurs et de leurs héritages, la conduite à tenir est claire :
    On ne va rien lâcher, on va aimer regarder derrière pour rien oublier, ni les yeux bleus ni les regards noirs, On ne perdra rien, peut-être bien un peu, mais pour reconstruire le nouveau monde, on se mettra au boulot. Il faudra de l´utopie et du courage, il Faudra remettre les pendules à l´heure, leur dire qu´on n’a pas le même tic-tac, que pour nous, il est plutôt du côté du cœur, et que ce ne sera certainement pas la répression syndicale sous quelques formes que ce soit qui nous arrêtera.
    MERCI

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