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Un sondage publié dans le JDD dimanche dernier pointait les 61% de personnes qui ne sont "pas satisfaites" de cette mesure. On l'aura compris, le sujet est glissant. Surtout en France, pays très attaché à sa fonction publique (écoutez l'interview).
"Tout le monde gueule contre les fonctionnaires..."
Face au piège, Santini commence, fidèle à sa légende, par une galéjade:
"C'est très bizarre. Très bizarre parce que dans l'opinion, tout le monde "gueule" contre les fonctionnaires, etc. Et 75% des jeunes n'ont qu'une envie: c'est d'être fonctionnaire, vous le savez. Alors, il faut sortir de ce climat "je t'aime moi non plus"."
Puis, il étale un peu de pommade: "Nous avons vraisemblablement la meilleure administration du monde. Tout le monde le sait. Et l'ENA est l'école que tout le monde veut copier. Alors maintenant, il suffit d'ajuster, il suffit de cadrer davantage."
Enfin, il passe à l'attaque: "C'est pas normal qu'il y ait 24% de la population active qui soit fonctionnaire. C'est le record mondial. C'est pas normal que les fonctionnaires, aujourd'hui, soient mal payés et qu'en gros, l'employeur -l'Etat- est un mauvais employeur. Il ne les choisit pas, il ne les affecte pas comme ils veulent; donc, il faut aujourd'hui -avec les fonctionnaires- moderniser notre fonction publique."
Entre 7% et 18% maximum
Problème: André Santini est allé un peu vite en besogne. Certes, la France fait partie des pays européens comptant le plus grand nombre de fontionnaires. Autrement dit, l'ensemble des effectifs des trois fonctions publiques: celle de l'Etat, celle des collectivités territoriales et celle des hôpitaux. Mais, d'après les derniers chiffres de l'Insee, sur la population active et la fonction publique d'Etat, ainsi que les données fournies par son propre ministère, le compte n'y est pas.
En résumé, la population active française comptait 27 637 000 personnes en 2005. L'administration d'Etat s'élevait alors à 1 970 820 fonctionnaires (titulaires et non titulaires), soit 7,1%. En y ajoutant la territoriale et la fonction publique hospitalière (au total, 5 031 834 fonctionnaires en 2003), on obtient un ratio de 18%!
Petit arrangement sur les définitions
Contactés, les services du secrétaire d'Etat ont un peu joué sur les définitions, en prenant comme chiffre de référence "l'emploi salarié et non salarié" de l'Insee (24 870 000) et non la population active totale, incluant les chômeurs (27 637 000). Sans oublier un rapport de l'OCDE en 2006 qui parvient à un 23% bien gonflé, en recensant les "emplois dépendant de la fonction publique", avec les organismes publics, les associations... Et voici comment on arrive à ce claquant: "24% de la population active" est fonctionnaire!
Avec de tels propos, Santini ne fait rien pour décourager les mouvement sociaux que certains annoncent pour la rentrée. D'autant qu'il continue de soutenir que l'Etat est un "mauvais employeur", que les fonctionnaires sont "mal payés" et que personne ne les "choisit". Naît-on fonctionnaire ?
Communiqué de presse
Victoire !
Après la décision de l’inspection du travail de refuser le d’Hortense DUFOUR, celle-ci vient de recevoir sa lettre de réintégration et de paiement de sa mise à pied par la direction de Fabio Lucci.
Cette victoire en appelle d’autres sur le département (Drancy, Saint-Ouen, Sevran et Roissy) et met en évidence l’utilité de se mobiliser pour défendre la démocratie à l’entreprise.
En Seine-Saint-Denis les exemples de répressions ne manquent pas : Henri Tamar, militant syndical chez les territoriaux de Drancy, Ali Bettahar lui aussi militant syndical, poursuivi par le magasin Attac de Villepinte ou la réquisition par le sous-préfet de Roissy des grévistes de CBS parce que leur grève portait, selon lui, " atteinte à l’économie nationale ", des représentants du personnel des entreprises H&M et Eurofromage subissent des discriminations syndicales à la suite d’actions militantes, on empêche un représentant de siéger dans des instances syndicales interprofessionnelles et des organismes de l'état de même que des militants syndicaux s'exprimant dans les médias sont aujourd'hui menacés de licenciement .
Les pouvoirs publics à plusieurs reprises ont été interpellés sur la recrudescence de la répression syndicale dans ce département.
Ces faits sont-ils annonciateurs de mesures visant à restreindre le droit syndical ou le droit de grève dans les entreprises ?
Dans la période, les organisations de la Seine-Saint-Denis réitèrent ces exigences :
Favoriser le respect de la démocratie à l’entreprise, ce qui nécessite le respect des droits collectifs et individuels ;
Enfin, les UD demandent aux pouvoirs publics d’intervenir plus promptement vers les directions d’entreprises et les collectivités, quand des atteintes aux droits syndicaux sont constatées.
Les syndicalistes posent les vraies questions. Celles que le patronat et gouvernement ne veulent pas entendre : la question des salaires, de la précarité, de la pénibilité au travail, de travailler tous et non plus.
Il faut défendre le droit de s’exprimer, de revendiquer de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail !
La démocratie doit être respectée dans les entreprises !
L'ensemble des organisations présentes s'engagent à faire connaître toutes les atteintes aux libertés syndicales et à agir pour les faire respecter