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LA CGT DRANCY - Page 83

  • La CGT DRANCY A ST DENIS POUR L' EMPLOI

    Manifestation pour l’emploi

    dans l’automobile

    LA CGT déploiera aujourd’hui ses banderoles devant le site de Renault à Saint-Denis.

    A l’appel du syndicat, les salariés du secteur automobile manifesteront pour protester contre la dégradation de leur situation. " Il s’agit à la fois de résister, face aux

    suppressions d’emploi annoncées, mais aussi d’avancer des propositions ", explique Marc Samson, de l’Union départementale CGT. Les syndicalistes de Renault avaient en effet élaboré un contre-projet face à la volonté affichée par la direction de fermer

    l’établissement de Saint-Denis, qui compte 61 salariés. La fermeture, prévue à l’origine le 1er octobre, a été suspendue à la demande de l’Inspection du travail. Autre motif d’inquiétude : la fermeture annoncée d’une ligne de montage à l’usine PSA Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois pour décembre. Un millier d’emplois sont

    concernés. Aujourd’hui à partir de 11 h 30, 43, bd de la Commune-de-Paris.

    Parisien 5 octobre 2007

  • LIBERTE SYNDICALE

    Le contrôle judiciaire à l’encontre
    du militant syndical CGT
    Manuel Goncalves est levé !

    Bonne nouvelle pour les libertés publiques et syndicales. La chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris par un arrêt en date du 13 septembre 2007 a donné raison à Manuel Goncalves, délégué syndical CGT à Servair 2 en levant le contrôle judiciaire auquel il était astreint.

    La juge d’instruction de Bobigny, Martine Maze-Barthot décidait le 7 juin 2007 de mettre en examen et de placer le militant syndical sous contrôle judiciaire.

    Ces décisions de la magistrate faisaient suite à une plainte de Servair pour " faux et usage de faux " concernant une pétition signée par 330 salariés de l’entreprise dénonçant les atteintes à la liberté d’expression commises par leur employeur.

    Manuel Goncalves sera à deux reprises placé en garde à vue, son domicile perquisitionné, ses ordinateurs saisis. Il sera mis en examen et enfin soumis à un contrôle judiciaire avec les obligations de ne pas sortir sans autorisation préalable du territoire national, se présenter une fois par mois au commissariat de police et ne pas entrer en relation de quelque façon que ce soit avec les 330 signataires de la pétition (une grande partie de ses collègues de travail).

    La juge d’instruction de Bobigny vient d’être sévèrement désavouée. La Cour d’Appel ordonne la mainlevée du contrôle judiciaire considérant que cette mesure " qui a pour effet de paralyser l’exercice de son mandat syndical (ndlr : de manuel Goncalves) n’apparaît dès lors justifiée ni par les nécessités de l’information ni à titre de mesure de sûreté "

    Cette décision condamne une tentative de criminaliser l’activité syndicale ou de faire de la Justice un auxiliaire de répression au service des employeurs.

    Après ce premier succès, l’Union Locale CGT de Roissy et l’Union Départementale CGT 93 appellent toutes celles et ceux qui sont attachés aux libertés fondamentales à poursuivre leurs mobilisations contre toutes les injustices.

  • + 23 agents techniques à Noisy le sec, 4 agents et demi à Drancy

    Lancée en janvier, au milieu de l'année scolaire, au Bourget et à Drancy, la cantine gratuite s'étend dès cette rentrée à la ville de Noisy-le-Sec. Applaudie ou sifflée, la nouvelle mesure n'a pas manqué d'alimenter les débats ces derniers mois. Au Bourget - où les écoliers font leur rentrée ce matin, semaine de quatre jours oblige - et à Drancy, l'heure est déjà au premier bilan.

    A Noisy-le-Sec où la ville s'est fixé l'objectif d'offrir le déjeuner à 100 % des enfants des écoles élémentaires, d'importants travaux d'aménagement ont été réalisés tout l'été et plusieurs dizaines d'agents ont été recrutés pour assurer le service.

    Pas encore la ruée à Noisy-le-Sec. A l'école Pierre-Brossolette hier après-midi, les ouvriers s'activaient pour terminer l'installation d'un préfabriqué dans la cour de récréation. Il accueillera le centre de loisirs, libérant ainsi de l'espace pour agrandir le réfectoire de l'école. Installation de bâtiments provisoires dans trois écoles, rachat d'électroménager, de tables, de chaises, travaux d'agrandissement des locaux, pas moins de 600 000 € ont été investis par la commune. « Nous en avons profité pour mettre des cantines aux normes. Sur cette somme, seuls 200 000 € sont directement imputables à la mise en place des cantines gratuites », calcule Nicole Rivoire, la maire (MoDem). Côté fonctionnement, le déjeuner offert représente un manque à gagner de 300 000 € pour la municipalité.

    Dans certaines écoles, la ville s'attend déjà à trois services au lieu de deux. Une coordinatrice, neuf responsables d'office et treize agents supplémentaires ont été recrutés tandis que plusieurs dizaines d'employés communaux deviendront animateurs entre midi et deux. Seule ombre au tableau, 1 680 des 2 776 écoliers en élémentaire - soit 60 % - se sont pour l'heure inscrits à la cantine, c'est moins que l'an passé où 70 % des petits Noiséens mangeaient à l'école. On est encore loin des 100 % de fréquentation espérés par la mairie. « Nous avons rallongé les délais d'inscription. Comme souvent, beaucoup de familles s'inscriront au dernier moment », pronostique Nicole Rivoire.

    « Pas d'inquiétudes » au Bourget. C'est aujourd'hui la rentrée au Bourget et le maire, Vincent Capo-Canellas (Nouveau Centre), s'interroge plus pour les deux ouvertures de classe qu'il a demandées, à l'école élémentaire Jean-Jaurès et à l'école maternelle Jean-Mermoz, que pour les effectifs des cantines. Quelque 1 300 repas par jour devraient être servis. « Il y a une légère hausse des inscriptions, due à un afflux de population, mais rien d'énorme. Avant la gratuité, nous avions déjà 85 % de fréquentation. Et nous avions redimensionné les réfectoires et les cuisines il y a quatre ans », précise le maire. « Début juillet, j'ai fait le bilan avec les parents d'élèves et ils n'avaient aucune remarque. C'est déjà entré dans les moeurs... Cela dit, ils ne doivent pas oublier d'inscrire leurs enfants s'ils veulent bénéficier de la gratuité. »

    A Drancy, les échecs pour occuper les enfants. Les cantines de la ville n'ont fait l'objet d'aucun chantier spécifique pendant l'été. Difficile de prévoir les effectifs exacts des demi-pensionnaires dans une semaine, mais au regard des inscriptions, « rien ne permet de penser qu'on aura une explosion, comme on a pu en avoir au début de l'année », explique le député-maire, Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre). En janvier, il avait dû faire face à un afflux de demi-pensionnaires, de 2 400 à 3 500 enfants.

    Passées plusieurs semaines de tâtonnements, tout le monde s'est adapté. La ville, en embauchant 24 surveillants de cantine et trois agents d'entretien et en attribuant 50 de prime aux employés des cantines, « pour le surplus de travail ». Les enseignants, comme à l'école primaire Jean-Macé, où l'on débute les cours un quart d'heure plus tôt le matin pour que trois services puissent avoir lieu le midi. Le délai d'attente des enfants étant allongé, le maire a demandé aux joueurs du club local d'échecs, le Cavalier bleu, de venir animer des séances d'initiation entre midi et deux. L'initiative connaît un beau succès et va être reconduite à la rentrée.

    La CGT de Drancy, elle, est toujours mitigée. Elle parle depuis le début de recrutements et d'achats de matériel « insuffisants », de temps de repas trop courts, d'une partie du personnel mal formée... « Nous allons rester vigilants à la rentrée sur les questions d'hygiène et de conditions de travail, assure Henri Tamar. Les agents ont certes eu une prime, mais ils ont en moyenne 40 % de travail en plus. »

    parisien aout 2007

  • À Drancy, une famille expulsée à coup de bélier

    Le réseau de défense des mal-logés dénonce l’acharnement de la mairie contre la famille Oz, violemment expulsée, hier matin, de son appartement.

    Vers 2 heures du matin, hier, Hadiye Oz s’est réveillée et ne s’est plus rendormie. Brûlée par une peur indomptable. La même qui intoxique chacune de ses nuits depuis le 3 juillet que la décision d’expulsion est tombée. La même qui lui a rongé le ventre et creusé le visage à mesure que l’échéance approchait.

    Vers 7 heures, Hadiye a confié ses enfants à des amis. Vers 8 heures, la police a frappé. Une trentaine d’agents. Hadiye a refusé d’ouvrir. À l’aide d’un bélier, les forces de l’ordre ont défoncé la porte et l’ont traînée, hurlante, jusque sur le palier, hors de cet appartement où elle vivait avec sa famille depuis plus de quatre ans. Une intervention qui aurait pu être l’épilogue - violent, selon les témoignages - d’une bagarre qui oppose la mairie de Drancy, en Seine-Saint-Denis, à la famille Oz. Mais peu avant midi, le préfet faisait une proposition de relogement à Bobigny. Pour les soutiens de la famille, nombreux, hier, à tenter de s’opposer à son expulsion, la nouvelle sonne comme un désaveu de la décision de Jean-Christophe Lagarde, député et maire de la ville (Nouveau Centre), injoignable hier après-midi.

    Petit retour en arrière. En 2003, le pavillon où vit la famille Oz essuie un incendie, victime collatérale du sinistre qui a ravagé la menuiserie voisine. Hadiye et Idris, son mari, font une demande de relogement d’urgence. La mairie leur propose un quatre-pièces dans la cité Marcel-Cachin. Un bail de trois mois est signé, puis un second. Après quoi la mairie somme le couple et ses trois enfants de partir.

    Faute d’autre solution, le couple engage des démarches pour être maintenu dans les lieux. Épaulé par le collectif des mal-logés, la CNL et les communistes de la ville, il se lance dans une bataille au long cours.

    QUATRE ANS DE BATAILLE ACHARNÉE

    « Nous nous sommes installés, nous avons refait les papiers peints, les travaux, tout », explique Hadiye, debout devant son appartement, dont l’entrée lui est désormais interdite. Elle continuera de payer les loyers jusqu’au bout, et l’OPHLM de les lui encaisser, tout en l’invitant à partir. Le rapport de forces durera ainsi quatre ans.

    Mais, en juin, la mairie redouble de véhémence. Jusqu’à ce 3 juillet, donc, où le couperet tombe. L’intervention municipale ne s’arrête pas au commandement de partir. Alors qu’une pétition circule pour soutenir les Oz, Jean-Christophe Lagarde se fend d’une lettre à l’attention de (presque) tous les signataires du texte. Datée du 23 juillet, cette missive leur est adressée personnellement et à leur domicile. Le député et maire y affirme que la famille Oz a menti, que son pavillon n’a pas été détruit, pas plus que son mobilier. Rappelant qu’elle faisait l’objet d’une procédure d’expulsion pour loyer impayé avant même l’incendie de son pavillon, il conclut que « les communistes de Drancy soutiennent des gens qui pénètrent dans des appartements à partir de fausses déclarations ». Calomnie, assurent les concernés. « Les constats d’assurances témoignent des dégâts », explique Nathalie Vasseur, première secrétaire du Parti communiste de la ville. « Et si la famille Oz refusait de s’acquitter du loyer de son ancien logement, c’est parce que le propriétaire refusait de rembourser des travaux légalement à sa charge. »

    Dix voitures pour une seule famille

    Les pratiques du maire flirtent avec les limites de la démocratie, estime-t-elle. La lettre, bien sûr, mais aussi la brutalité de l’intervention policière - dix voitures, pour une seule famille -, qui a surpris militants, élus de l’opposition (PCF et LO) et voisins. Certains affirment avoir été traînés par terre. L’un deux a été menotté, puis embarqué, sans poursuite, toutefois.

    « Le fait que le préfet ait proposé un relogement prouve bien que le dossier des Oz tient la route », estime par ailleurs Nathalie Vasseur. Ni voyous, ni voleurs, assure de la même façon le collectif des mal-logés : les Oz sont la cible d’un acharnement de la part de la mairie. Qui les a, quoi qu’il en soit, bannis de la ville où ils habitaient depuis plus de treize ans.

    Marie-Noëlle Bertrand

    Humanité 23 aout 2007