Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Liberté de dire...

    Forte hausse des discriminations syndicales en Seine-Saint-Denis

    Répression . Un rassemblement est organisé, aujourd’hui, par la CGT devant le tribunal de Bobigny pour dénoncer la multiplication des procédures judiciaires engagées contre des syndiqués.

     « Il y a aujourd’hui une tentative du patronat d’instrumentaliser la justice pour taper sur les syndicats », dénonce Ali Bettahar, l’un des responsables de l’union locale CGT de Sevran-Tremblay. Lui et son épouse Nouara, déléguée CGT du magasin Atac de Villepinte, sont convoqués aujourd’hui au tribunal de grande instance de Bobigny pour diffamation. Ils sont accusés d’avoir diffusé un tract soupçonnant le directeur de l’époque de harcèlement sexuel (lire encadré).

    « Les employeurs refusent de respecter les libertés syndicales. Et ce qui est nouveau, c’est qu’ils utilisent la justice contre des militants », a dénoncé Alain Guinot, secrétaire confédéral de la CGT lors d’une conférence de presse organisée lundi à Roissy. « Nous sommes inquiets de la criminalisation de l’action syndicale sur le département, confie Thierry Dumez, responsable de la CGT en Seine-Saint-Denis. Ce sont des pratiques archaïques que nous refusons de banaliser. Il faut imposer le progrès social face à cette logique ultralibérale et répressive. »

    L’exemple type de cette judiciarisation de la répression syndicale, c’est Manuel Goncalvez, agent de maîtrise chez Servair, la filiale de restauration d’Air France (lire l’Humanité du 6 juin). Accusé d’avoir falsifié une pétition le soutenant, signée par 300 personnes dont 10 se sont rétractées, ce militant CGT a été convoqué le 7 juin par un juge d’instruction après la plainte de la direction pour « faux et usage de faux ». « Je suis sûr de moi, je n’ai jamais triché. Des signataires sont revenus sur leur signature à cause des pressions de la direction », se défend-t-il. Quoi qu’il en soit, le juge a produit une ordonnance de placement sous contrôle judiciaire pour « faux et usage de faux ». Il n’a pas le droit de sortir du territoire et d’entrer en relation avec l’un des signataires de la pétition, sous peine de deux ans de prison et de 600 000 euros d’amende. Interdiction absolue également de parler avec un témoin, au risque d’être placé en détention provisoire.

    Autre exemple dénoncé par la CGT, celui d’Henri Tamar. Employé communal à Drancy et responsable syndical, il a été condamné à payer 1 000 euros d’amende, 4 000 euros de dommages et intérêts et 1 500 euros de frais de justice pour diffamation envers son employeur, le maire centriste Jean-Christophe Lagarde. Il avait distribué, en 2005, un tract dénonçant la précarisation des employés de la mairie. « Il y a eu des changements importants à Drancy depuis l’arrivée de M. Lagarde. En 2001, toutes les subventions versées aux syndicats ont été supprimées. Et depuis 2005 le dialogue social est totalement rompu », se désole-t-il.

    « Le pire dans tout ça, c’est que ce n’est pas spécifique à la Seine-Saint-Denis, conclut Alain Guinot, pour la confédération. Il faut obliger les pouvoirs publics à réagir. Aujourd’hui c’est pour un tract ou une pétition qu’on nous envoie devant les tribunaux. Demain ce sera quoi ? »

    Maël Lefeuvre

    Humanité juin 2007

  • Analyse des chiffres des comptes administratifs de la Mairie de Drancy

    4d270a4d23e037da9b114e4b1d94c1dc.gif
    Pour lire le fichier PDF cliquer sur l'image ou le lien

  • SANS COMMENTAIRE

    aa1df3f19e0c338e1a3f609bc02c3873.jpg

  • Ils ne nous feront pas taire !

    Ali, Henri, Manu, Abdel, Nasser ce ne sont pas des criminels. De Drancy à Roissy les libertés syndicales sont en danger...

  • Ils ne nous feront pas taire....

    c76bf58f98fbf755a27d836f9849f03a.jpg
    d7427b8567408da2b9f2fb248fb7e24e.jpg
    4bf062be2b92098204cf7d4bf6ba24b0.jpg
    737145ff62f069aafe80df883b48f886.jpg
    cf2acc156e25726fffd17e1af90989e1.jpg
    a32a2a7ad9d81a179ab59d1a59dd6f87.jpg