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L’UDF JC LAGARDE de Drancy demande 20 000 euros à un syndicaliste CGT employé de la Ville

DRANCY Un delegue CGT juge pour diffamation contre le maire

HENRI TAMAR, délégué CGT de la ville de Drancy, a été jugé hier par le tribunal correctionnel de Bobigny pour « diffamation publique », à la suite de la plainte déposée en octobre 2005 par le député-maire Jean-Christophe Lagarde (UDF), pour un tract consacré à la « précarisation » des emplois municipaux. Le premier magistrat de Drancy, représenté par son avocate, a demandé 15 000 euros de dommages et intérêts, pour la «  malveillance et l’acharnement » dont il se sent victime. L’éditorial incriminé, rédigé « collectivement » selon Henri Tamar, évoquait un « grand lessivage des employés », des situations dépassant « les limites du traitement humain » et des recrutements de contractuels « en usant des faiblesses de contrôle de légalité de la préfecture ». L’avocat du prévenu, Patrick Roulette, a plaidé la relaxe, arguant que les accusations portées étaient contre l’employeur de la commune et non contre la personne de Jean-Christophe Lagarde, qui ne pouvait donc pas se prévaloir d’être ainsi sali. Il a également affirmé que la diffusion du tract n’avait pas de caractère « public », puisque limitée aux agents territoriaux de la ville de Drancy. Départageant ce qui à son sens relevait du « débat » légitime ou de la diffamation, le procureur a demandé la condamnation d’Henri Tamar pour certains des propos diffusés à l’été 2005, sans requérir de peine précise. Le délibéré est attendu le 21 mai.

Parisien 24 avril 2007

DRANCY Le syndicaliste de la mairie face aux juges NOUVELLE passe d’armes entre le syndicat CGT des communaux de Drancy et le maire UDF, Jean-Christophe Lagarde : cet après-midi, à la même audience correctionnelle que les rappeurs et éditeurs du CD de rap de Bobigny (lire ci-contre), le secrétaire général de la CGT de Drancy, Henri Tamar, comparaît pour un autre genre de diffamation. Celle-ci due à un tract syndical de quatre pages, distribué en 2005 à travers la ville, et qui mettait en cause la politique du maire à l’égard du personnel municipal et en matière de « précarité de l’emploi » dans la fonction publique territoriale. Poursuivi seul pour un tract qu’il défend de son côté comme un document syndical, donc collectif, Henri Tamar dénonce aujourd hui « la criminalisation de l’action syndicale ». Ce n’est pas non plus la première bataille judiciaire entre le fonctionnaire et son « patron », tour à tour plaignant et poursuivi, et ce nouveau procès ne sera sans doute pas le dernier. Henri Tamar estime que « M. Lagarde n’en est pas à son coup d’essai contre le syndicalisme » et l’épingle notamment pour avoir « retiré les moyens de fonctionnement de la bourse du travail et des syndicats de la ville, fait appel à la police municipale pour entraver une distribution de tracts à la population », ou « plus récemment bloqué les efforts syndicaux pour contrôler les conditions de travail dans les cantines scolaires, nouvellement gratuites et où les enfants affluent ». Des soupçons d’opacité exprimés publiquement, qui risquent donc de valoir de nouvelles aigreurs juridiques au syndicaliste et au député-maire. E.S.

Parisien du 23 avril 2007


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