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  • LIBERTE SYNDICALE

    Le contrôle judiciaire à l’encontre
    du militant syndical CGT
    Manuel Goncalves est levé !

    Bonne nouvelle pour les libertés publiques et syndicales. La chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris par un arrêt en date du 13 septembre 2007 a donné raison à Manuel Goncalves, délégué syndical CGT à Servair 2 en levant le contrôle judiciaire auquel il était astreint.

    La juge d’instruction de Bobigny, Martine Maze-Barthot décidait le 7 juin 2007 de mettre en examen et de placer le militant syndical sous contrôle judiciaire.

    Ces décisions de la magistrate faisaient suite à une plainte de Servair pour " faux et usage de faux " concernant une pétition signée par 330 salariés de l’entreprise dénonçant les atteintes à la liberté d’expression commises par leur employeur.

    Manuel Goncalves sera à deux reprises placé en garde à vue, son domicile perquisitionné, ses ordinateurs saisis. Il sera mis en examen et enfin soumis à un contrôle judiciaire avec les obligations de ne pas sortir sans autorisation préalable du territoire national, se présenter une fois par mois au commissariat de police et ne pas entrer en relation de quelque façon que ce soit avec les 330 signataires de la pétition (une grande partie de ses collègues de travail).

    La juge d’instruction de Bobigny vient d’être sévèrement désavouée. La Cour d’Appel ordonne la mainlevée du contrôle judiciaire considérant que cette mesure " qui a pour effet de paralyser l’exercice de son mandat syndical (ndlr : de manuel Goncalves) n’apparaît dès lors justifiée ni par les nécessités de l’information ni à titre de mesure de sûreté "

    Cette décision condamne une tentative de criminaliser l’activité syndicale ou de faire de la Justice un auxiliaire de répression au service des employeurs.

    Après ce premier succès, l’Union Locale CGT de Roissy et l’Union Départementale CGT 93 appellent toutes celles et ceux qui sont attachés aux libertés fondamentales à poursuivre leurs mobilisations contre toutes les injustices.

  • + 23 agents techniques à Noisy le sec, 4 agents et demi à Drancy

    Lancée en janvier, au milieu de l'année scolaire, au Bourget et à Drancy, la cantine gratuite s'étend dès cette rentrée à la ville de Noisy-le-Sec. Applaudie ou sifflée, la nouvelle mesure n'a pas manqué d'alimenter les débats ces derniers mois. Au Bourget - où les écoliers font leur rentrée ce matin, semaine de quatre jours oblige - et à Drancy, l'heure est déjà au premier bilan.

    A Noisy-le-Sec où la ville s'est fixé l'objectif d'offrir le déjeuner à 100 % des enfants des écoles élémentaires, d'importants travaux d'aménagement ont été réalisés tout l'été et plusieurs dizaines d'agents ont été recrutés pour assurer le service.

    Pas encore la ruée à Noisy-le-Sec. A l'école Pierre-Brossolette hier après-midi, les ouvriers s'activaient pour terminer l'installation d'un préfabriqué dans la cour de récréation. Il accueillera le centre de loisirs, libérant ainsi de l'espace pour agrandir le réfectoire de l'école. Installation de bâtiments provisoires dans trois écoles, rachat d'électroménager, de tables, de chaises, travaux d'agrandissement des locaux, pas moins de 600 000 € ont été investis par la commune. « Nous en avons profité pour mettre des cantines aux normes. Sur cette somme, seuls 200 000 € sont directement imputables à la mise en place des cantines gratuites », calcule Nicole Rivoire, la maire (MoDem). Côté fonctionnement, le déjeuner offert représente un manque à gagner de 300 000 € pour la municipalité.

    Dans certaines écoles, la ville s'attend déjà à trois services au lieu de deux. Une coordinatrice, neuf responsables d'office et treize agents supplémentaires ont été recrutés tandis que plusieurs dizaines d'employés communaux deviendront animateurs entre midi et deux. Seule ombre au tableau, 1 680 des 2 776 écoliers en élémentaire - soit 60 % - se sont pour l'heure inscrits à la cantine, c'est moins que l'an passé où 70 % des petits Noiséens mangeaient à l'école. On est encore loin des 100 % de fréquentation espérés par la mairie. « Nous avons rallongé les délais d'inscription. Comme souvent, beaucoup de familles s'inscriront au dernier moment », pronostique Nicole Rivoire.

    « Pas d'inquiétudes » au Bourget. C'est aujourd'hui la rentrée au Bourget et le maire, Vincent Capo-Canellas (Nouveau Centre), s'interroge plus pour les deux ouvertures de classe qu'il a demandées, à l'école élémentaire Jean-Jaurès et à l'école maternelle Jean-Mermoz, que pour les effectifs des cantines. Quelque 1 300 repas par jour devraient être servis. « Il y a une légère hausse des inscriptions, due à un afflux de population, mais rien d'énorme. Avant la gratuité, nous avions déjà 85 % de fréquentation. Et nous avions redimensionné les réfectoires et les cuisines il y a quatre ans », précise le maire. « Début juillet, j'ai fait le bilan avec les parents d'élèves et ils n'avaient aucune remarque. C'est déjà entré dans les moeurs... Cela dit, ils ne doivent pas oublier d'inscrire leurs enfants s'ils veulent bénéficier de la gratuité. »

    A Drancy, les échecs pour occuper les enfants. Les cantines de la ville n'ont fait l'objet d'aucun chantier spécifique pendant l'été. Difficile de prévoir les effectifs exacts des demi-pensionnaires dans une semaine, mais au regard des inscriptions, « rien ne permet de penser qu'on aura une explosion, comme on a pu en avoir au début de l'année », explique le député-maire, Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre). En janvier, il avait dû faire face à un afflux de demi-pensionnaires, de 2 400 à 3 500 enfants.

    Passées plusieurs semaines de tâtonnements, tout le monde s'est adapté. La ville, en embauchant 24 surveillants de cantine et trois agents d'entretien et en attribuant 50 de prime aux employés des cantines, « pour le surplus de travail ». Les enseignants, comme à l'école primaire Jean-Macé, où l'on débute les cours un quart d'heure plus tôt le matin pour que trois services puissent avoir lieu le midi. Le délai d'attente des enfants étant allongé, le maire a demandé aux joueurs du club local d'échecs, le Cavalier bleu, de venir animer des séances d'initiation entre midi et deux. L'initiative connaît un beau succès et va être reconduite à la rentrée.

    La CGT de Drancy, elle, est toujours mitigée. Elle parle depuis le début de recrutements et d'achats de matériel « insuffisants », de temps de repas trop courts, d'une partie du personnel mal formée... « Nous allons rester vigilants à la rentrée sur les questions d'hygiène et de conditions de travail, assure Henri Tamar. Les agents ont certes eu une prime, mais ils ont en moyenne 40 % de travail en plus. »

    parisien aout 2007