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JUSTICE ?

Un délégué syndical CGT mis en garde à vue pour une banale pétition pour le droit d’expression 

 Mercredi 25 avril à 11h00 : Manuel Goncalves, délégué CGT à Servair est convoqué au bâtiment 5720, siège de la Police aux Frontières de Roissy (PAF) dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction de Bobigny.

L’officier de police de la PAF informe le militant syndical qu’il est entendu dans le cadre d’une plainte contre X de son employeur, la société Servair, pour « faux et usage de faux ».

Il est, ensuite, immédiatement placé en garde à vue !

De quel acte frauduleux et grave est soupçonné ce militant syndical, réputé pour son intégrité, qui persuade magistrat et policier de la nécessité de le placer en garde à vue afin d’établir la vérité sur ce qui lui est reproché ?

Une pétition ! Tout cet arsenal juridique et policier pour une pétition signée par plus de330 salariés de l’établissement de Servair 2 ….en avril 2006.

Manuel Goncalves est soupçonné d’avoir commis le délit de « faux et usage de faux » au motif que son employeur et une dizaines de personnes sur les 330 signataires de la pétition prétendent que le texte publié au sein de l’entreprise n’est pas conforme à celui qu’il ont signé ! Le comble est que tout cela est faux !

Voilà toute l’affaire qui mobilise police et justice. Rien d’autre n’est reproché au militant syndical !

Alors que la délinquance financière n’est pas réprimé, que les procès verbaux des inspecteurs du travail de Roissy sont le plus souvent « classé sans suite » par le procureur de la République encourageant ainsi les employeurs à poursuivre les infractions au Code du travail, il est plus que choquant de constater que Justice et police épaulent le patronat dans ses politiques de répression et d’atteinte aux libertés des salariés et de leurs organisations syndicales.

En Seine-Saint-Denis les exemples ne manquent pas : Henri Tamar, militant syndical chez les communaux de Drancy, Aly Bettahar lui aussi militant syndical, poursuivi par le magasin Attac de Villepinte ou la réquisition par le sous-préfet de Roissy des grévistes de CBS parce que leur grève portaient, selon lui, « atteinte à l’économie nationale ».

Pour cette simple « affaire » qui n’en n’est pas une, Manuel Goncalves a été retenu de 11h00 à 18h45 dans les locaux de la PAF, placé en garde à vue, enfermé 3h00 en cellule, fouillé au corps, déshabillé, menotté à plusieurs reprise comme un délinquant !

Décidément la Justice et la police des riches ne respectent pas la dignité des salariés !

Et tout cela se passe bien en France, à Roissy en avril 2007

Depuis le début de l’année, les salariés de Roissy sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour leurs droits et leurs revendications. Face à cette nouvelle dérive liberticide, l’Union Locale CGT de Roissy CDG invite l’ensemble des salariés de la plateforme à se rassembler encore plus largement pour se faire respecter et imposer leurs revendications.

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